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Blog des amis du 4RH

Blog d'un ancien sous officier d'active du 4e RH de 1956 à fin 1959. ce blog est un blog qui cherche à regrouper les anciens de ce régiment de la guerre d'Algérie à ceux à nos jours jusqu'en 2011. bienvenue à tous!

Les hommes du 4e RH dans la vallée Seybouse.

1959 fillettes devant l'objectife sans crainte.

1959 fillettes devant l'objectife sans crainte.

~~Il y a 6 ans sur ce blog notre ami V S écrivait ce bel article criant de vérité; il fallait le republier.

La photo est du premier semestre 1959. Tout d'abord, parlons des absents: Les garçons. Pour tout ceux qui furent cantonnés le long du barrage, rappelez vous les portes barbelées qu'il fallait ouvrir pour la pâture des chèvres et moutons, ou l'accès au champs. C'est là que nous les apercevions, ensuite, lorsque c'est nous qui passions par ces portes pour une patrouille quelconque, nous ne faisions plus que les entendre; lorsqu'ils criaient d'une voix portant loin, pour signaler notre présence, allez donc savoir à qui?. A les voir, c'étaient de gentils petits gars. Ceux de Boukamouza( St-Joseph), en plus de garder le bétail et de nous surveiller, attrapaient des grives à la saison, et nous les revendaient le soir en repassant la porte. Braves petits gars!! Les jeunettes du pont d'Oued-Frarah, je crois me souvenir qu'elles revenaient de l'école en traversant le pont qui les amenait au village de regroupement installé de l'autre coté de l'oued. Vous les anciens du coin, rappelez vous que c'est pour ce village, je l'ai déjà raconté par ailleurs, que l'officier chargé des relations avec le petit peuple, nous avait fait creusé des "feuillées" hommes femmes, que ce même petit peuple avait traduit par fosse commune pour les réfractaires. Je ne sais pas si ces commodités ont fini par être terminées? En regardant de temps en temps ces images qui sont chez moi dans le dossier Club Med, Je suis toujours interpellé par le regard de ces fillettes. Elles n'ont pas un brin de crainte dans les yeux. Et pourtant, elles savaient que nous pouvions être, allons, soyons cléments pour nous, disons envahisseurs. Lorsque nous allions de nuit dans les habitations pour trouver les hommes qui revenaient de temps à autre, de nuit, du maquis pour satisfaire aux devoirs conjugaux. Toutes avaient du voir partir, qui un père, qui un oncle, les mains attachés dans le dos et le cou liés à une corde commune; ce qui était l'habitude pour les vérifications d'identité. Malgré cela, elles savent sourire à l'objectif. Insouciance de la jeunesse? Pas seulement je crois. Elles étaient aussi des filles kabyles, avec tout ce que cela comporte de fierté. Leurs mères ne baissaient pas les regards devant nous. Dignes filles de La Kahina, qui fut une ardente opposante à toutes les invasions de son pays, au point que les légendes abondent à son sujet; comme jeanne hachette ou jeanne d'arc chez nous. Mais elle ne faisait que suivre l'exemple de tout ceux qui avant elle ont voulu préserver la culture berbère dont font partie les kabyles. Ce n'est pas: avant l'invasion arabe il n'y avait rien!!!Les kabyles se prêtèrent souvent au partage et au mixage des races: Berbères, crétois, grecs, égyptiens, juifs, vandales, au point d'en rencontrer des crépus au teint noir et des rouquins aux yeux bleus, mais toujours hostiles aux armées d'occupation. Les femmes dit l'histoire, fières de leurs racines renièrent leurs époux à qui l'envahisseur arabe, pour ne plus avoir à les combattre, fit miroiter les richesses à obtenir par le pillage de la très catholique Espagne. Elles prirent d'autres époux pour s'occuper des terres; et il y eut de sérieuses frictions lorsque les premiers revinrent d'Espagne, conquérants et..musulmans. Voila tout ce que me rappelle ces jeunes visages. Nous ne pouvons pas bien sur revenir en arrière. Mais pourquoi a-t-il fallu au 19ème siècle, offrir la nationalité française aux juifs présents au Maghreb depuis le début de l'ère chrétienne et qui se considéraient comme des indigènes, l'avoir donnée aux colons expatriés dont plus de la moitié était d'origine étrangère et n'accordant aux gens du pays, les indigènes( dans le sens noble du terme) qu'un statut de citoyen de seconde zone. Ne pas avoir pris en compte assez vite qu'il ne pouvait y avoir d'Algérie française, continuité de la république, mais une Algérie riche de toutes ses composantes. C'était déjà l'espoir d'Abd el-kader; ce fut aussi celui de Ferhat-Abbas avant la 2ème guerre mondiale. Je ne fais que quelques remarques personnelles, je ne pense pas être loin du vrai. Je désire encore maintenant comprendre, et je m'efforce de promouvoir, comme le fait si bien Francis dans ses écrits la fraternité et la paix, imprégné du souvenir de la jovialité d'un pied-noir et de la fière assurance d'un et d'une kabyle. Je me signale aussi comme : Laseybouse

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