On peut discuter de ces prises de position affichée par quelqu'un qui fut acteur contre la politique officielle du Gouvernement
du Général de Gaulle :ROGER HOLEINDRE
Président du Cercle National des Combattants
LETTRE OUVERTE Á M. JAMEL DEBBOUZE
ET Á SES AMIS ACTEURS ET CINÉASTES !
Messieurs… Vous avez presque tous la double nationalité. En grande majorité néanmoins, vous êtes nés en France… Vous avez acquis des métiers prestigieux, en France, et pour
certains d’entre vous, vous avez fait fortune… en France.
Alors, une question lancinante m’obsède jour et nuit : Vous êtes bien ici de votre plein gré ? Personne ne vous a obligé à venir chez nous ? et personne ne vous
empêche de repartir ? Si vos parents ont cru bon de quitter leur pays d’origine pour s’installer sur le territoire français, c’est bien parce qu’ils savaient que leur
vie, dès lors, et celle de leurs enfants, seraient meilleures ici qu’outre Méditerranée ?
Alors, dans vos films, pourquoi cette hargne, cette volonté constante de vouloir “touiller” le pus des plaies de notre Histoire, en faisant toujours porter le principal des fautes
par la France ?
Dans le film « Indigènes », tout n’était pas mauvais, mais l’esprit était faux. Vous avanciez comme argument “massue” le fait que la retraite de ces soldats était
ridicule. C’est vrai : Mais elle l’est pour tous les soldats, car il y a
la retraite du combattant…
et la retraite pour 15 ans de service minimum.
Elles n’ont rien à voir l’une avec l’autre. A titre d’exemple : Moi, j’ai été résistant, j’ai fait 3 séjours de guerre en Indochine, plus l’Algérie. Je suis médaillé
militaire, j’ai plusieurs citations ; j’ai été 2 fois blessé au combat, et je touche 212,19 ¤ de pension tous les 6 mois,
soit environ 35 ¤ par mois,
et je n’ai même pas la Légion d’Honneur !
Les troupes Nord africaines n’ont jamais été « la
chair à canons »
comme vous voulez toujours le laisser entendre. Vous oubliez sciemment les 170 000 pieds-noirs qui, avec les indigènes, presque tous volontaires, composaient l’Armée
d’Afrique. Les unités d’élite “blanches”
ont payé plus que le prix du sang et de l’honneur.
Vous n’êtes pas sans savoir que, le 7 février 2010, le Parlement algérien a déclaré qu’il allait faire adopter une proposition de loi,
“criminalisant”
les 130 années de présence française en Algérie. Le sieur
Bouteflika
compte pour cela demander des milliards d’euros de dédommagement à la France, avec en plus… des excuses…de la repentance…le reniement de tout ce qui fut notre passé.
En voilà assez ! Il vous faut donc savoir quelle est votre position quand la France est ainsi attaquée, bafouée. Il vous faut, que vous le vouliez où non, choisir votre
camp ! Vous ne pouvez pas… être ici… et là-bas, tout du moins en paroles ! Le dernier film de M. Rachid Bouchareb, « Hors
La Loi »
commence, lui, par des erreurs flagrantes, des oublis, des affirmations qui sont des contrevérités historiques. Ce monsieur sait ce qu’il fait, ce qu’il dit. Ne déclarait-il pas
le 21 juin 2009 au journal
El-Watan
à Alger… vouloir
« rétablir la vérité historique »
et ainsi…
« déballer tout »
à travers ce long métrage de 2h30, dont
25 minutes
seraient consacrées aux évènements du 8 mai à
Sétif et Kerrata (Oui 25 minutes !). A Sétif, tout a commencé par des mini échauffourées, des défilés revendicatifs, et ce dès le 1er mai 1945. Tout avait été
programmé par le congrès des « Amis
du manifeste algérien »,
car le FLN n’existait pas alors.
De marche
pacifique
en marche… de la
dignité,
tout a basculé dans le drame avec les tueries et les atrocités, le 8 mai 1945, et cela au nom du Djihad, aux cris de
« Á bas la France », « Vive l’indépendance ».
Le commissaire de police
Oliviéri,
débordé, jeté au sol par les émeutiers, a tiré en l’air pour se dégager.
En l’air ! Pas dans le tas !
Ce qui transpirait alors c’était la haine du roumi mise au goût du jour par la radio du
Caire
depuis des semaines. Cela donna des scènes de violences inouïes, de mutilations effroyables, n’épargnant ni les femmes, ni les enfants en ce jour de fête de la Victoire, au
milieu des hurlements hystériques et des “youyous” des femmes.
C’était la folie !
Jusque dans les maisons envahies… les Européens furent éventrés, émasculés, les femmes et les fillettes violées ! Les bébés découpés en morceaux à la hache !Dans la
foulée, aux 400 Européens dont 300 femmes et enfants massacrés, s’ajoutaient
déjà
800 musulmans, connus pour leur amour de la France, dont de nombreux anciens combattants forcés d’avaler leurs médailles ! Oui,
la réaction des civils
fut anarchique et sanglante, mais n’était-ce pas ce que voulaient les instigateurs de la révolte ? Car ils étaient seuls !
Á cette époque, l’Algérie était presque totalement dépourvue de troupes. Dans les jours qui suivirent ce furent en partie des unités musulmanes en formation qui rétablirent
l’ordre, alors qu’ailleurs, souvent, des ouvriers arabes sauvaient leurs patrons. Quand l’armée intervint en plus grand nombre, 10 000 armes furent récupérées !
Voilà messieurs, les vérités que votre film escamote ! Si vous désirez la liste, les massacres que par la suite le FLN perpétua, bien souvent sur des musulmans qui refusaient
de renier la France, je me tiens à votre disposition pour ce faire. En voici déjà quelques exemples…
El Halia…
hommes, femmes, enfants, débités à la hache, le
20 août 1955,
rien que des ouvriers, des mineurs, chrétiens et musulmans.
Des bébés cloués sur les portes des granges avec des pioches.
Le massacre de
Palestro
le
18 mai 1956,
où des appelés tombés dans une embuscade ont été non seulement tués, c’était la guerre, mais
mutilés, les yeux crevés, le sexe tranché mis dans la bouche, le ventre ouvert.
Le massacre de
Melouza,
le
28 mai 1957,
où toute la population musulmane de la
Mechta-Kasba
fut exécutée par le FLN,
300 cadavres et 150 blessés,
du seul fait qu’ils appartenaient au MNA, mouvement politique concurrent, mais “nationaliste”.
Les noms de tous ces lieux où furent perpétrés des attentats horribles restent gravés dans les mémoires de tous les pieds-noirs, de tous les musulmans qui servirent la France, de
tous les soldats qui firent leur devoir ! C’est-à-dire tous ceux que le
dépravé
ministre
Frédéric Mitterrand,
ose traiter, dans
Le Parisien,
de
nervis d’extrême droite…
une saloperie de plus ! Ajoutant que ce film n’est pas historique, mais une fiction ! Mes souvenirs, eux, ne sont pas une
fiction !
J’entends encore comme une longue litanie, au milieu des corps déchiquetés baignant dans des mares de sang, des pieds, des jambes, des bras, des têtes, des tripes… étalées
partout… éclaboussant les murs… les cris et les pleurs de gens du peuple, hébétés, hommes rudes en pleurs, gamines mignonnes dans leur robe de bal, devenant folles de
douleur !
Rendons donc hommage à toutes ces victimes innocentes que vous et vos amis oubliez… du stade municipal d’Alger, du stade d’El-Biar, du casino de la Corniche, du Clos Salembier,
d’Hussein-Dey, de la Redoute, de la Casbah et de tous ces quartiers d’Alger qui virent périr des centaines de martyrs.
Il aura fallu que la télévision française ose (et
elle a osé)
donner une tribune à toutes ces poseuses de bombes. Certaines vivent chez nous, en France, comme vous messieurs, mais aucune d’elles n’a fait preuve du moindre regret, du moindre
remord,
ne serait-ce que vis-à-vis du piètre résultat, du calamiteux résultat de l’INDÉPENDANCE ALGÉRIENNE.
Qu’ont donc fait les dirigeants algériens de l’Algérie prospère… que De Gaulle leur a donnée… avec en plus, en prime, le Sahara, son gaz et son pétrole… qui n’ont jamais, jamais,
été algériens. Le remerciement fut le massacre de 100 000 harkis… soldats français, et l’enlèvement de milliers d’Européens, dont certains seraient, aujourd’hui, toujours
vivants.
M. Bouteflika ose comparer la présence française en Algérie à l’occupation allemande en France ! A ma connaissance, au départ des troupes du Reich, 5 millions de Français ne
sont pas partis s’installer en Allemagne.
Pour mes amis et moi-même, la guerre d’Algérie est terminée, le peuple algérien est indépendant… les problèmes de l’Algérie sont ses problèmes.
Si nous refusons la repentance, nous refusons aussi qu’il soit dit et écrit que cette guerre, que notre armée a gagnée militairement, fut
un combat sanglant entre l’armée française et la totalité de la population d’Algérie.
Cela est faux ! Comme le reste !
Messieurs, je ne vous salue pas, je vous plains.
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