Published by francis.mauro
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Éditorial de fin d’année.
Parfois il faut chercher à comprendre l’incompréhensible, cela est bien difficile pour le commun des mortels si nous regardons bien ce que nous voyons de nos jours.
Nous voyons une partie de la jeunesse de nos banlieues à majorité du Maghreb s’activer dans diverses activités qui ne sont pas toujours en accord avec ce que nous devrions attendre d’eux. Il faut admettre qu’ils ne sont pas tous fautifs pour autant, il faut chercher ailleurs ce mal-être qui les pousse à perpétrer des actes incompréhensibles. Il est évident qu’il ne faut pas leur porter caution pour cela.
Mais sommes-nous assez proches d’eux en leur donnant ce qu’ils attendent de nous ? en premier du travail, du respect, de la reconnaissance comme de vrais français ?
Published by francis.mauro
Récit :
20 ans en Algérie.
Situations du récit : 4ième Régiment de Hussards, 1ier Escadron, 2e peloton. Région de Mondovi, douar Talha, Beni Mezzeline, Oued Frarah.
MDL. Mauro.
Mai 1957, opération de ratissage. Depuis 4 heures du matin nous marchons, l’escadron au complet accompagné du bruit assourdissant des T6 qui tournoient au dessus de nos têtes.
Il doit être 10 heures, le soleil cuit nos visages ruisselant de sueur, nos treillis trempés collent à notre peau.
Nos équipements commencent à être de plus en plus lourds. Nos pieds sont pesants et douloureux à chercher leur chemin dans la rocaille et les broussailles. Nos bidons presque vides sonnent le creux sur nos hanches.
Cela fait plus de huit jours que nous jouons le même scénario chaque jour sur ce terrain fait de lentisques et de rochers entrecoupés de chêne liège calcinés dans un dédale de djébels et d’oueds.
Ratissage et bouclage. Je commence à vraiment fatiguer, de plus j’ai un mal de dent qui devient insupportable avec une joue enflée qui fait rire les amis.
Nous sommes en ligne sur plus de deux cent mètres en avançant méthodiquement fouillant du regard les moindres anomalies du terrain, l’arme à la main prête à faire feu.
Personne ne parle, la ligne continue inexorablement sa progression. Dans nos têtes, les pensées les plus diverses se bousculent. Je pense que cette fois encore nous allons être surpris par des coups de feu, venant de nulle part et que l’ennemi va encore nous échapper.
« Comme c’est con la guerre » me dis-je. Et ce mal de dent qui n’en finit pas et pourtant il faut marcher. Je n’en peux plus, vivement que cette opération se termine et j’irais voir le toubib pour qu’il me donne quelque chose pour atténuer ce mal de dent. Je n’ai vraiment pas envie de sourire, me contentant de marcher un pas après l’autre secouant ma peine.
À présent il doit être bientôt midi, avec un peu de chance le capitaine va nous dire de faire une pause pour ouvrir nos boîtes de rations et casser la croute, ou moins, je vais pouvoir me reposer et essayer de ne plus penser à ce mal de dent. Manger, il ne va pas en être question pour moi avec ce mal de dent.
Vraiment, je suis assez malheureux de ma situation et je me maudis de m’être engagé dans cette galère. Je pouvais attendre que l’on m’appelle comme tout le monde. Qu’est que je faisais ici ?
Je regardais le groupe de commandement qui s’approchait de moi, enfin une bonne nouvelle, le capitaine allait sûrement dire de nous arrêter pour manger.
Quand il fut à ma hauteur, il fit signe au radio de se rapprocher de lui. Il conversait avec les T6 qui continuaient à nous raser en nous saoulant de leurs vrombissements.
Ne prêtant pas plus attention que cela aux palabres du capitaine, j’entendis soudain une phrase qui me fit bondir :
-Oui, nous sommes bien le 13 mai !
Le 13 mai, mais alors, j’ai 20 ans aujourd’hui ?
D’un coup je n’avais plus mal aux dents, et je m’empressais de le dire aux copains :
-Eh les gars, j’ai vingt ans aujourd’hui, ce n’est pas beau ça regardez le décor. Les regards tristes de mes amis me dirent qu’il fallait mieux me taire et ne pas les ennuyer avec ces choses futiles.
J’avais eu mes 20 ans dans l’ignorance la plus totale. Je continuais avec mon mal de dent sans plus parler, oubliant ce beau jour de ma vie qui fut complètement estompé dans cette guerre.
Pourquoi je m’en souviens si bien, je pense que c’est à cause de ce mal de dent, qui fut mon cadeau d’anniversaire là bas en Algérie, un jour comme un autre, pour nous les petits soldats de la France en maintient de l’ordre en Algérie.
Francis Mauro.
Published by francis.mauro
Traduction de l'hymne national algérien ... Après cela ils nous traitent
de racistes !!!
C’est le seul hymne au monde où un Pays est cité... La France...
Que de haine !!! Comment nos dirigeants (!) acceptent- ils d’aller rendre visite à de
tels assassins (fellouzes) et de saluer leur hymne national ?
Paroles en arabe, en phonétique et en français de l’hymne national algérien
C'est le seul hymne au monde qui cite un pays en lui promettant vengeance
Même les jeunes qui n'ont pas vu la guerre chantent la revanche
Paroles en arabe Translittération Traduction française (Nous jurons !)
Nous jurons ! par les tempêtes dévastatrices abattues
sur nous
Par le sang pur généreusement versé
Par les éclatants étendards flottants au vent
Sur les cimes altières de nos fières montagnes
Que nous nous sommes dressés pour la vie et la mort
Car Nous avons décidé que l'Algérie vivra
Soyez-en témoins ! Soyez-en témoins ! Soyez-en
témoins !
Nous sommes des combattants pour le triomphe du
droit
Pour notre indépendance, nous sommes entrés en
guerre
Nul ne prêtant oreilles à nos revendications
Nous les avons scandées au rythme des canons
Et martelées à la cadence des mitrailleuses
Car Nous avons décidé que l'Algérie vivra
Soyez-en témoins ! Soyez-en témoins ! Soyez-en
témoins !
Ô France ! le temps des palabres est révolu
Nous l'avons clos comme on ferme un livre
Ô France ! voici venu le jour où il te faut rendre des
comptes
Prépare toi ! voici notre réponse
Le verdict, Notre Révolution le rendra
Car Nous avons décidé que l'Algérie vivra
Soyez-en témoins ! Soyez-en témoins ! Soyez-en
témoins !
Nos Braves formeront les bataillons
Published by francis.mauro
Published by francis.mauro
"Blog d'un ancien sous officier d'active du 4e RH de 1956 à fin 1959. ce blog est un blog qui cherche à regrouper les anciens de ce régiment de la guerre d'Algérie à ceux à nos jours jusqu'en 2011. bienvenue à tous!"
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