L’éditorial du 19 mars.
Quelle date que ce 19 mars pour les anciens qui ont eu l’opportunité d’évoluer en terre
d’Algérie Française de 1954 à 1962 et plus.
Je me dois de constater qu’une grande partie de ces anciens semblent occulter de leur
mémoire cette période de leur vie. Cela est parfaitement ressenti par les rares commentaires sur ce blog. Seulement une petite dizaine suivent avec assiduité et commentent les articles.
-De quoi être découragé ?
-Non !
Car il est bien certain, que la plupart ont complètement effacé de leur mémoire ce
triste souvenir d’une jeunesse gâchée par cette guerre.
Nous pouvons nous demander pour quelle raison ce ressentiment...
Cette guerre fut une guerre contre nature, pour ne pas dire une guerre civile. La
majorité des soldats ne savaient pas vraiment pourquoi ils étaient là et qu’elle était cette terre de France si loin de la métropole.
Une fois sur le terrain pour beaucoup la situation était pour le moins ambiguë et nos
militaires n’avaient qu’une hâte finir leur temps et s'en retourner en métropole au plus vite.
Devant la situation et les opérations beaucoup de ces jeunes gens militaires mirent leur
mémoire en sommeil ne voulant rien retenir de ces moments.
Il m’arrive souvent de rencontrer dans le public des anciens d’Algérie, qui me signalent
une profonde négation sur ce sujet et ne veulent surtout ne plus en entendre parler, encore plus en ce moment où nos militaires font la guerre un peu partout dans les opérations extérieures, si
semblables à celles que nous faisions en Algérie, à la différence que trop de tapage est fait sur ces OPEX.
Alors le temps faisant son usage, nos anciens d’Algérie vont garder le silence de plus
devant ces faits qui parfois sont pris comme une insulte par rapport à si peu d’honneur que la république faisait à nos anciens d’AFN morts par milliers.
Ainsi, il faut bien comprendre que nos anciens négligent majoritairement de se souvenir
de leur jeunesse perdue pour une province française.
Ne leur en voulons pas, c’est un reflex bien humain.
En ce jour précis du 19 mars, j’ajouterai qu’il est regrettable qu’une fois encore, que nous les anciens n’arrivions à être en accord avec cette foutue date du 19 mars jour du
« cessez-le-feu ». le 5 décembre serait-elle mieux appropriée ? allez savoir.
Vraiment jusqu’au bout, cette guerre d’Algérie bouleversera notre vie pour
nous qui y avons participé. Cela est une incompréhension de plus pour nous, heureusement que pendant notre séjour, nous entendions mieux et nous ne nous posions pas tant de questions fallacieuses
et inutiles. Nous étions tous unis pour ramer dans la même galère.
La France et les Français arriveront-ils à ne plus être divisés comme en ce moment où chacun croit détenir la science infuse et ne jure que par et pour sa chapelle.
Tout le monde sait que la guerre n’était pas
finie et cela allait être le début d’un autre combat, pour les Algériens, en particulier pour nos harkis laissés sans armes et organisation. Plus de
150 000 furent massacrés par leurs frères.
Ne serait-il pas le moment
d’oublier
Cela n’engage que moi. Le webmaster FM